Marc SEPAMA est une des étoiles géantes que l’on peut compter parmi l'excellence du Pays des Hommes Intègres. Son brillant parcours l'a conduit au-delà de l'Atlantique, dans les grands sanctuaires du savoir. Aujourd'hui, il nous livre les péripéties de cette grande aventure.
Tout commence lorsque Marc SEPAMA réussit avec brio son BEPC en 2009. Son mérite lui vaut une bourse d'étude pour l'International School of Ouagadougou (ISO). Il y acquerra une bonne maîtrise de la langue anglaise, qui se révéla fort utile lors de son déménagement en 2013 aux États-Unis. Grâce à une autre bourse d'étude, dite King Global Leadership, il vit ses frais de scolarité et de vie couverts. Ainsi, le jeune Burkinabè consacra les quatre années suivantes à ses études en Économie, focus Commerce international à l'université Dartmouth (New Hampshire, États-Unis).
De 2017 à 2019, il s’installa successivement à Washington DC, au Burkina Faso, et en Guinée, où il occupa divers emplois. Puis en 2019, il fit son retour sur les bancs scolaires, au sein cette fois-ci la prestigieuse université de Yale (Connecticut, Etats-Unis) qui lui ouvrit ses portes.
Son nouveau défi ? Ajouter une nouvelle corde à son arc avec un Master en Santé publique, focus Economie de la santé. Son parcours atypique, bien que forçant l’inspiration, ne fut pas pour autant de tout repos. Notre loup blanc nous le confie, l'éloignement avec la famille, le dépaysement causé par le cadre anglophone (malgré la préparation à l'ISO), furent quelques-uns des nombreux défis qu’il eût à relever.
"Mais pour moi ce sont des difficultés que chacun rencontre, et au fil du temps je m’y suis habitué”, ajoute Marc.
Toujours positif et persévérant, il nous avoue également avoir dû s'adapter au rythme très soutenu des études, au niveau d'exigence élevé car il était un étudiant en heavy league. Il lui arrivait ainsi de "lire des centaines de pages pour un cours".
Sa solution fut de développer une nouvelle méthode d'étude, et de constamment conserver son optimisme. A la question de savoir si cette charge de travail l’a surpris, il répond que oui : " Naturellement ça m’a un peu choqué. Mais après, je suis une personne qui trouve toujours quelque chose à faire. De plus, je n’étais pas seul dans cette situation: si les autres peuvent s’en sortir, pourquoi pas moi ? ".
Avec un Master à l'horizon, Marc SEPAMA ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Toutefois, son choix n’est pas encore fait, en effet il préfère explorer les possibilités qui lui sont offertes grâce au programme Liberal art, un système qui lui permet de suivre des classes dans différents domaines avant d’avoir à se décider. Des domaines, il en a déjà changé pendant ses années de Bachelor (2013-2017) où il est passé de l'ingénierie à l'économie. Pour lui, "c'est normal de changer de domaine"
Comment a-t-il postulé à Dartmouth ? Quels sont ses secrets pour réussir ? Quels sont ses loisirs ?
Il a postulé à cette Université à travers le site d’admission “Common app” et s'est alors attelé à une préparation personnelle avec des livres de bibliothèque. À ses dires, l'admission est moins difficile que l'intégration. Il insiste donc sur la nécessité d'échanger avec les étudiants tout en soulignant que la difficulté est un fait normal. La persévérance et la recherche d'une compagnie saine sont les maîtres mots pour surmonter ces difficultés.
Marc est un voyageur né, ses études l'ont conduit à Washington DC pour l’organisation du World justice Project, en Afrique du Sud pour la firme Think impact, en Pologne où il a pris des cours de finance, et en Angleterre où il mena un projet de recherche avec une université. Le jeune étudiant se décrit comme curieux, ouvert d'esprit, aimable, sociable, courageux, optimiste, et nous sommes bien d'accord.
S'il est indéniable que Marc SEPAMA ne ménage aucun effort dans sa quête de l'excellence, il a également des distractions. La lecture, le basketball, le billard, la Formule 1 et les voyages sont ses hobbies.
L'important, selon lui, c'est d'étudier ce qu'on aime. Il est également convaincu que l'économie et la santé sont très importantes pour le Burkina Faso. Il s’adresse en ces termes à tous nos frères et sœurs qui voudraient réussir : "Reste fort mentalement. Échouer, ce n'est pas la fin du monde. Et surtout entoures toi bien".
L’interview s’achève avec des mots de félicitation adressés à l’association Trouve Ta Voie Afriki : "Belle initiative, vu que c’est difficile d’avoir des info sur les grandes universités". C’est sur ces paroles que nous quittons Marc SEPAMA, à qui nous souhaitons plein de succès, et que nous remercions pour l'expérience enrichissante qu'il a si généreusement partagé avec nous.
Par Abdou OUBDA
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