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Romaric COMPAORE, du lycée Municipal Venegré à Sciences Po Paris


« Si vous avez l’occasion de sortir, sortez mais revenez pour changer ce qu’il y a à changer au pays. » Cette phrase timbrée de patriotisme est celle de Monsieur Guetwendé Romaric COMPAORÉ, étudiant burkinabè actuellement en première année de master en « International Development » à Paris School of International Affair (PSIA) en France.



Natif de la capitale Ouagadougou, il commence ses études secondaires au Lycée Municipal Venegré où il est un élève engagé, déterminé et empreint de leadership. Cependant, l’une des qualités qu’il entretient le mieux est l’excellence, ce qui lui vaut d’être admis à l’école américaine, l’International School of Ouagadougou (ISO) à l’issue de son Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC). Boursier dans cette école, il se distingue toujours par son leadership, son engagement au travers des postes de Chef de classe et de délégué Général (DG).


A l'issue du baccalauréat, comme la majorité des élèves ayant étudié dans les écoles américaines, Romaric COMPAORÉ emprunte les sentiers des universités et grandes écoles du pays de l’oncle Sam et du Canada. Cette aventure sera très vite interrompue par une connaissance du programme Europe-Afrique (EURAF) de Sciences Po Paris , qui met l’accent sur la formation de futurs leaders pour l’Afrique. Il se résout à intégrer ce programme car c’est celui qui correspond le mieux à son ambition, celle de participer au développement de l’Afrique. Par ailleurs, il fait partie de la première promotion bénéficiaire de la bourse Mastercard Foundation, un programme permettant d’accompagner et de former des étudiants africains engagés.


Pour Romaric COMPAORÉ, l’engagement est une histoire de longue date. D’abord Chef de classe plusieurs fois durant son cursus, Délégué Général à l’ISO, il est aussi un très bon joueur de football (nombre de buts : indénombrable) et a été maintes fois capitaine de l’équipe de football de son établissement. Ensuite, ce leadership ne manque pas d’actions concrètes.


En effet, il est depuis 2015 l’initiateur d’un projet qui a pour objectif de construire un château d’eau solaire dans son village YAKIN. Ce projet a abouti à la création de l’ « ASSOCIATION YAKIN WATER TOWER PROJECT ». Cette association a pour objectif la collecte de fonds en vue de l’implantation de châteaux solaires permettant d’aider les populations rurales à faire face aux aléas climatiques au Burkina. La multiplication de ces châteaux d’eau permettra aux populations de ne plus se contenter d’une agriculture de saison, et par ricochet de lutter contre la pauvreté, sources d’autres maux. La mise en place du premier château est prévue pour les mois à venir. Enfin, notons qu’il est aussi membre actif de l'Association des Étudiants de Sciences Po pour l'Afrique (ASPA).


Au sujet des conditions de vie en France, tout se passe plutôt bien pour M. COMPAORÉ, grâce à la prise en charge assurée par la bourse Mastercard Foundation. Cette bourse prend en charge les frais de scolarité, les frais de voyage, le logement et autres dépenses quotidiennes. Il rassure que bien d’élèves pourraient bénéficier de cette bourse s’ils remplissent les conditions.


Loin d’être médisant sur son séjour en France, il voit le bon côté de cette expérience qui présente de nombreux avantages. Pour se faire, il encourage et incite toute personne intéressée par les études à l’extérieur, à mettre en œuvre les moyens pour y parvenir au vue des multiples bénéfices à en tirer. Il retient premièrement les bonnes conditions d’études qui favorisent l’apprentissage, d’où son encouragement aux plus jeunes de saisir l’opportunité d’effectuer des études à l’extérieur si l’occasion se présente.


Deuxièmement, cette aventure permet de se découvrir et de découvrir. « Se découvrir » , puisque s’éloigner des siens demande de l’autonomie et permet la découverte de ses qualités et défauts, forces et faiblesses. « Découvrir » car cela permet de confronter ses modes de vie, ses réalités avec celles des autres et d’en tirer des leçons. Cette confrontation d’idées et d’opinions permet de mieux saisir ce qu’il faut améliorer, voire changer sur le continent africain, mais aussi interpelle à se réunir autour de certaines valeurs africaines importantes comme la cohésion sociale.


Pour conclure, notre modèle du jour réaffirme que « Si vous avez l’occasion de sortir, sortez mais revenez pour changer ce qu’il y a à changer au pays. » puisqu’il compte lui-même retourner au pays des hommes intègres afin de contribuer au développement socio-économique du Burkina Faso et de l’Afrique.


Par SAWADOGO Kiswendsida Martin,

Etudiant en Master 1 Droit de l'Environnement et de l'Urbanisme, option Droit de l'Environnement, des Territoires et des Risques (DETR), Université de Strasbourg



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