top of page

La Yennenga de la défense des droits des femmes

Dernière mise à jour : 24 févr.

Il y a de cela quelques mois, nous avons eu le plaisir de faire la connaissance d’une étudiante au parcours prestigieux, du côté du Burkina Faso.


La ville de Ouagadougou
Ouagadougou

Juriste fiscaliste de formation à l’Institut Universitaire de Formation Initiale et Continue (IUFIC) de Ouagadougou, Sonia est une jeune étudiante de nationalité Burkinabè.





La jeune femme est une fervente militante pour la promotion des initiatives féminines en tant que blogueuse. Elle assure également le rôle de Présidente de l’Association les Héroïnes du Faso.




Afin de mettre en avant son engagement remarquable, notre rédaction a tenu à l'interviewer.


Sonia se démarque par son parcours atypique et polyvalent. En effet, à seulement 25 ans, Sonia possède une panoplie d’activités à son actif.  Tout comme la majorité des nouveaux bacheliers et bachelières, c’est animée d’un enthousiasme sans précédent qu’elle commence les études supérieures dans un domaine qu’elle a choisi par conviction. En effet, la défense des droits des femmes est une passion qui l'anime depuis l’enfance, et qui l’a naturellement conduit en droit privé à l’Université Saint Thomas d’Aquin (UFIC).


Après 3 années d'études en Faculté de Droit, elle obtient sa licence en 2019. Dans l’objectif de se spécialiser en Droit Privé, elle poursuit ses études dans un master professionnel à l’IUFIC.


En parallèle de son parcours académique exigeant, la jeune femme est très engagée dans le milieu associatif. Sonia a, tout d'abord, tenu à prendre la parole sur la défense des droits des femmes en créant son blog personnel.

Puis, dans le but d'atteindre un plus large public, elle décide de créer avec six autres jeunes filles en 2021 l'association Les Héroïnes du Faso, dont elle est actuellement la Présidente. L'objectif principal de l'association est de « créer un monde plus égalitaire. Un monde plus inclusif dans lequel les compétences sont valorisées, les droits des femmes sont respectés », nous a-t-elle expliqué. 

Sa grande ambition est donc de permettre aux femmes d’être totalement épanouies. Tout au long de son parcours, Sonia a rencontré de nombreux challenges. Et pour l’instant, son association se bat dans l’optique de bénéficier de l’accompagnement d'ONG, de partenaires techniques et financiers. Les difficultés ne manquent pas, mais sa détermination et son engagement à travers les actions de sensibilisation et de formation grandissent de jour en jour.

Pour Sonia, les femmes souffrent aujourd'hui d'une certaine vulnérabilité dans un contexte patriarcal, et méritent d'être défendues. Étudier le Droit lui est apparu comme un outil pour être capable de les défendre et de mieux les informer, afin qu'elles puissent porter plainte et bénéficier d'une assistance lorsque leurs droits et libertés sont bafoués.



Défense des droits de femmes
Le logo de l'Association les Héroines Du Faso

Ainsi, Les Héroïnes du Faso interviennent dans quatre domaines que sont : l’éducation, la santé sexuelle et reproductive, l’engagement humanitaire et l’autonomisation des femmes - en permettant notamment aux femmes de mener à bien des activités génératrices de revenus. Véritable lieu de cohésion, l'association réunit des jeunes filles, des femmes mais également des hommes afin de bannir les violences basées sur le genre.


Tout comme la plupart des jeunes de son âge, Sonia aurait souhaité poursuivre ses études à l’extérieur du pays. Mais aujourd’hui, elle se rend compte que même en restant au Burkina, elle a réussi à parfaire ses connaissances et à entreprendre dans un domaine qui lui tient à cœur ; en apportant sa contribution et en se démarquant des autres.




Participation de Farida Tiemtore au prix Yennega 2023 organisé par Canal+ au Burkina Faso
Farida Tiemtoré

Pour Sonia, l’engagement se doit d'être la priorité de tout un chacun. Il est primordial de s’engager en tant que citoyen et en tant qu’être humain, et cela de façon singulière. L’engagement se témoigne à l'échelle de tout un chacun ; que cela soit dans son quartier, son village, sa province ou à l'échelle de son pays tout entier.


La jeune étudiante militante termine par ces mots d’encouragement envers ses jeunes frères et sœurs et leur engagement : « certes, on rencontre beaucoup de difficultés actuellement mais gardons cet engagement que nous avons, ce dynamisme, cette persévérance ! surtout, soyons patients. Il ne faut pas vouloir des résultats immédiatement car il faut faire ses preuves, et se donner du temps pour poser les bonnes bases. C’est ainsi que demain nous serons des modèles de réussite pour les plus jeunes ». Pour elle, si les uns et les autres se mettent ensemble, si chacun apporte sa contribution, d’énormes enjeux pourraient être résolus.


Propos collectés et écrits par BENAO Kapion Deborah, étudiante en Master 1 Communication Marketing, Institut International de Management Ouagadougou.



Posts récents

Voir tout
bottom of page